null

Une année de grosses transactions

En 2018, nous sommes passés de 248,5 M$ à 293,4 M$ en volume transactionnel. C’est une hausse de 18,1% qui n’est pas négligeable. La principale portion de cette hausse vient des immeubles de 12 logements et plus.

Au total, on constate tout de même une petite baisse du nombre de transactions. Cette baisse de 1,3% est menée par les immeubles de 5-6 logements qui représentent près de 50% du marché de Québec.

Comme à son habitude, le secteur de Limoilou est celui qui a connu le plus de transactions. Limoilou représente un des plus gros parcs d’immeubles à revenus de Québec et c’est aussi là qu’on retrouve le plus de 5-6 logements.

Les zones où il y a le moins de transactions sont celles de la Haute-Saint-Charles, Val-Bélair et l’Ancienne-Lorette. D’un autre côté, on constate de plus en plus de ventes d’immeubles dans les quartiers de la Haute-Ville comme Montcalm et St-Sacrement.

Pour ce qui est des 12 logements et plus, les ventes ont eu lieu majoritairement dans les quartiers de Sainte-Foy, Sillery et Cap-Rouge. Il faut noter que les ventes de 7-11 logements ont également connu une hausse importante.

Il y a donc un intérêt important vers les plus gros immeubles, simultanément à une baisse d’intérêt pour les immeubles plus petits. Plusieurs facteurs pourraient expliquer une telle situation :

  • Les petits acheteurs sont plus fortement affectés par la hausse des taux hypothécaires, tandis que les acheteurs avec plus de liquidités sont capables de déployer le capital nécessaire malgré les taux. Les gros acheteurs ont souvent plus d’intérêt envers les immeubles de plus grande taille.
  • Certains investisseurs venant de l’extérieurs de la RMR de Québec et de la province voient des rendements de moins en moins intéressants dans les métropoles où les valeurs marchandes ont augmenté rapidement au courant des dernières années. Ils se tournent donc vers la RMR de Québec, où le marché locatif offre de belles opportunités. (Les 3 plus grosses transactions de 2018 impliquaient des groupes d’acheteurs de l’Ontario.)
  • La demande pour les immeubles à revenus reste forte et l’offre est limitée sur le marché transactionnel.

Bien entendu, le marché immobilier est un marché pouvant être complexe, il n’est donc pas facile de cibler et comprendre la totalité des facteurs, mais il est possible de tirer des conclusions logiques face aux chiffres.


null
Joël Fortin-Dominguez, B.A.
Économiste Analyste en investissement immobilier